Lavoir et magasin de pompe à incendie
En 1864 le conseil municipal décide de créer un lavoir public ainsi qu’un magasin de pompe à Incendie. Les faits suivant sont exposés :
Monsieur le Maire expose que dans l’intérêt de la santé des femmes qui toute la journée sont exposées à toute la rigueur du temps au lavoir public, il propose de le faire couvrir : le conseil à l’unanimité est de l’avis de Monsieur le Maire et arrête : Monsieur le Maire est autorisé a en faire faire le devis par un architecte qui comprendra la démolition du bâtiment de la pompe à incendie qui se trouve hors de service maintenant, et sa reconstruction sur la fontaine ce qui fera le commencement de la couverture du dit lavoir et par prévision arrête les fonds libres du budget supplémentaire 1864 montant de 840 francs seront affectés à cette dépense… »
Le vote du conseil pour l’exécution de ces travaux est consigné dans un extrait du registre des délibérations du 7 mai 1865 dont voici un extrait :
Monsieur le Maire a déposé les plans, devis et cahier des charges de la construction d’un lavoir public et d’un magasin pour la pompe à incendie, montant à la somme de deux mille cent cinquante francs. Le conseil…,. reconnaît qu’il remplit toutes les conditions désirables. Qu’il sera de suite soumis à l’approbation et mis immédiatement en adjudication pour être fait les travaux avant le premier octobre mille huit cent soixante cinq. »
La surveillance des travaux est confiée à Eugène Tenoir architecte demeurant à Montereau.
Le lavoir public est en service dès 1865
Le 12 novembre 1865 le conseil délibère et vote ce qui suit :
« 1° : que le lavoir public couvert qui vient d’être construit dans cette commune procure une grande commodité aux habitants de cette commune et de celles environnantes en leur apport d’une eau claire et possédant toutes les propriétés dissolvant les savons de lessive et en outre en les mettant à l’abri de l’intempérie des saisons.
2° : que la commune a édifiée ce lavoir au moyen de ses ressources, lesquelles provenant des impositions dont elle s’est grevée qu’en conséquence, il serait justement avantageux de tirer un produit de ce lavoir en assujettissant habituellement et gratuitement y laver leur linge à payer une indemnité à la commune de Laval laquel indemnité serait versée dans sa caisse municipale.
Donc dès son ouverture au public une polémique naît sur le tarif du lavoir ainsi que la répartition des jours, comme l’atteste d’extrait du registre des délibérations du 1er décembre 1865 :
Le taux de rétribution a payé pour les personnes étrangères à la commune de Laval pour être admises à laver leur linge au lavoir public couvert qui vient d’être construit… A cet effet le conseil a décidé que les dits habitants étrangers à cette commune seraient partagés en trois catégories et selon la quantité de linge qu’ils auront à laver…Le taux de la rétribution à payer a été établie ainsi qu’il suit :
1ère catégorie : 10 francs
2ème catégorie 5 francs
3ème catégorie 2 francs.
Chaque habitant des communes voisines qui sera compris dans l’une ou l’autre catégorie qui aura consentie à donner la somme affectée à cette catégorie, devra s’en acquitter annuellement sous peine d’exclusion.
D’autres réclamations sont envoyées directement au préfet par des habitants des communes environnantes sur le classement de catégories et demande au préfet d’intervenir ce que ce dernier fera auprès de la commune de Laval afin de revoir les catégories
Au vu du nombre important de personnes voulant laver son linge au lavoir, le conseil délibère afin d’attribuer des jours pour l’utilisation du lavoir par les femmes de Laval et celles des environs
Le lavoir voit de nouveaux aménagements comme l’atteste le registre des délibération du conseil municipal en date du 21 septembre 1867 :
« Le bassin du lavoir public alimenté par la fontaine commune, est trop profond et le sol de ce bassin, n’étant pas pavé, la vase s’accumule en quantité considérable, aussi l’été pendant les grandes chaleurs il s’en échappe des exhalaisons qui infectent les personnes dont les habitations sont dans le voisinage de ce lavoir.
Pour rendre le nettoyage du bassin assez commode pour le tenir dans un état constant de propreté, il suffirait que le sol soit exhaussé et pavé et qu’il soit établi une vanne, dans le rû de Forges ; lequel se trouve avec une pente suffisante à dix mètres environ du bassin »